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Alaffia Gace, quand entrepreneuriat et social ne font qu’un

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Vue partielle des bénéficiaires de GACE
Vue partielle des bénéficiaires du GACE

Dans la ville de Sokodé, chef-lieu de la préfecture de Tchaoudjo (340 km au nord de Lomé), elles sont plusieurs familles, élèves et surtout des femmes dont le quotidien a changé grâce à l’ONG Alaffia.

Mise sur pied depuis juin 2003, l’objectif affiché par le promoteur, Tchala Ollowo’n’djo, est de fédérer les femmes de la localité à travers des activités qui leur permettent de trouver les revenus nécessaires pour mieux pourvoir aux besoins de leurs familles, en leur fournissant les moyens de leur autonomisation et par l’apport des aides multiformes à toutes les couches de la population de Sokodé.

Spécialisée dans la fabrication de produits cosmétiques et de santé naturels, l’ONG Alaffia, a le mérite d’exporter sur le marché américain, le savoir faire des femmes togolaises en termes de production du beurre de karité, matière première principale de l’usine basée à Los Angeles. Une démarche, qui, au delà de créer des emplois stables à des milliers de personnes, principalement des femmes au Togo (672 employés et 11000 collecteurs et producteurs), offre de l’emploi aussi aux américains (150 employés dans l’usine aux USA).

Tchala Olowo'n'djo, promoteur de l'ONG Alaffia Gace
Tchala Olowo’n’djo, promoteur de l’ONG Alaffia Gace

La particularité de cette entreprise est son investissement dans le social, particulièrement, les domaines de l’éducation, la santé maternelle et la protection de l’environnement à travers sa branche sociale GACE (Global alliance for community empowerment) en dehors des activités artisanales dont la branche Queen Alaffia a la charge.

Ainsi, à ce jour, 10 bâtiments scolaires ont été construits et équipés pour un montant de 110 000 000 de FCFA, 23000 élèves ont bénéficié de fournitures scolaires, de vélos et d’appuis financiers, 4500 femmes enceintes et 4200 nouveau-nés ont été pris en charge et 54 000 plants ont été mis en terre.

Démarche obligatoire selon le promoteur, pour qui “Investir dans le social est une exigence du marché américain, qui demande que les produits profitent aux communautés desquelles ils proviennent”

Un modèle d’entrepreneuriat social et de développement des communautés à la base, salué et encouragé par la ministre du Développement à la Base et l’Ambassadeur des États-Unis au Togo. Pour Mme Victoire Tomegah Dogbe, “Une telle initiative, qui s’inscrit dans cette logique de promotion des valeurs locales, nous devons la reconnaitre et essayer de nous en inspirer. Alaffia est une bonne illustration du concept de développement à la base (…) et de l’entrepreneuriat social, en prônant les valeurs du Togo qui sont le travail bien fait et les méthodes traditionnelles. (…) Il nous faut donc beaucoup de Tchala au Togo pour changer les choses”.

Femme d'Alaffia, travaillant les graines de Karité
Femme d’Alaffia, travaillant les graines de Karité

Quant à l’ambassadeur des États-Unis au Togo, David R. Gilmour, c’est un sentiment de fierté pour cette initiative. “Je suis très fier de cette entreprise américaine togolaise qui fait des produits de très bonne qualité pour le marché mondial, mais aussi qui est engagée dans plusieurs activités sociales dans les zones rurales à travers l’éducation, la santé maternelle et qui crée la différence par le commerce équitable et l’entrepreneuriat social”

Montrer aux jeunes togolais toutes les possibilités dont regorge le Togo est l’ambition de M. Tchala. En dehors du travail du beurre de karité, plusieurs autres produits locaux comme la farine de pain de singe, le morhinga, la production de lait de coco, le tressage des nattes et la fabrication des pagnes et accessoires en Batik de manière traditionnelle sont les activités menées à l’ONG Alaffia.