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Bien apprendre pour réussir son examen

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Bien apprendre pour réussir son examen_uneVers cette fin d’année scolaire, élèves et étudiants préparent leurs différents examens. Devant chaque épreuve, ils doivent faire la restitution de ce qu’ils ont appris. Or un mauvais apprentissage entraine une mauvaise restitution. Pour éviter que cela n’arrive, il faut connaitre les techniques d’un bon apprentissage afin de bien stocker les informations dans la mémoire humaine.

Notons que nous disposons de multiples systèmes de mémorisation. Il y a la mémoire à court terme et la mémoire à long terme.

Certains auteurs désignent également la mémoire à court terme par la mémoire de travail. Ce type de mémoire permet de faire une conservation active des informations pendant que nous les manipulons. La mémoire de travail nous sert donc à manipuler des données pour une utilisation immédiate et le nombre de données à manipuler est limité. Par exemple, nous devons appeler un ami dont le numéro n’est pas dans notre contact. Nous répétons mentalement le numéro jusqu’à ce que nous le composions et ensuite on oublie.

Quant à la mémoire à long terme, elle nous permet de conserver les informations pour une longue durée. Elle englobe la mémoire sémantique qui nous permet de stocker les connaissances générales sur le monde et les concepts (le nom du président de la République de France) ; la mémoire procédurale, reflète nos savoir-faire qui finissent par devenir une habitude (savoir conduire une voiture) et la mémoire épisodique qui se rapporte à nous-même, à la mémorisation des évènements que nous avons vécu (le premier rapport sexuel).

Dans le cadre de l’apprentissage scolaire, c’est la mémoire à long terme qui est le plus souvent sollicitée. La mémorisation suit (03) trois étapes à savoir l’encodage, le stockage et la restitution.

L’encodage permet de transformer les informations sous forme de trace mnésique dans notre mémoire.

Bien apprendre pour réussir son examenRetenons qu’il existe deux (02) façons pour encoder de façon efficace une information. Le premier est l’encodage sémantique. Les informations à mémoriser doivent être dans un langage accessible et compréhensible pour l’individu. Pour cela, il convient de souligner les mots difficiles pour les remplacer par leur synonyme afin de faciliter l’encodage de l’information. La deuxième technique d’encodage est le double codage. Nous associons une image à l’information que nous voulons encoder. Cette technique est plus utilisée pour apprendre les cours scientifiques. Exemple une manipulation au laboratoire pour mettre en évidence les sucres réducteurs facilite l’encodage du cours sur le même chapitre.

Le stockage reflète la conservation dans le temps de la trace mnésique. Les recherches neuropsychologiques ont montré le rôle prépondérant que jouent certains facteurs pour une conservation à longue durée des traces mnésiques.

  • L’attention : une concentration parfaite, une attention centrée sur l’information que nous voulons mémoriser, permet la formation d’une trace mnésique assez forte et durable.
  • Le temps : le temps d’apprentissage est proportionnel aux nombres d’informations et à la complexité des informations nouvelles que nous voulons stocker. Par exemple nous devons prendre plus de temps pour apprendre des informations qui nous sont difficiles à comprendre.
  • Le sommeil : il est déterminant pour la qualité de la mémorisation. Il agit sur notre motivation pour apprendre ainsi que sur notre capacité attentionnelle. Quand nous avons sommeil, il ne faut pas forcer l’apprentissage. Les informations sont bien stockées après le sommeil.
  • Les émotions : les informations aux contenus émotifs demeurent plus long temps que celles dépourvues d’émotions. Lorsque nous ressentons une émotion, une structure cérébrale appelée amygdale est activée. Lorsque nous apprenons des informations à fort contenu émotionnel, l’activation de l’amygdale entraine une augmentation de l’activité hippocampique contribuant à son tour à une meilleure mémorisation de ces informations.

Une fois que l’information est bien encodée et bien stockée, il est aisé de faire la restitution. Cependant la survenue des événements traumatiques ou encore des difficultés relationnelles peut entrainer une distorsion dans la restitution. Pour cela, il est bon de se vider de ses sentiments négatifs afin de faciliter la restitution. Bon travail à toutes et à tous.

Olivier Folly AYEBOUA

Psychologue clinicien et de la santé

Tel : +228 91 95 09 22