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Course potentiellement explosive

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A Lomé, il n’est pas rare de monter à bord de taxis qui roulent au gaz butane, en lieu et place du carburant classique.

Les chauffeurs de ces taxis évoquent plusieurs raisons pour ce choix de source d’énergie. Pour la majorité, c’est à cause de son avantage financière, explique-t-elle. A titre d’exemple, évoque l’un deux, quinze (15) litres de carburant coûtent 9.000 frs alors que le gaz butane est à 6.500 frs pour la même distance parcourue. Avec la rareté des clients due aux transports en communs dans les bus de l’État, le choix est vite fait.

Certains passagers conscients des risques auxquels ils s’exposent évitent ces types de taxis. ‘Même s’ils me rassurent sur l’étanchéité du dispositif et de la bouteille, je préfère prendre les véhicules classiques en vérifiant s’il y a une bouteille de gaz derrière ou pas’, indique un Loméen.

Le phénomène prend de l’ampleur à telle enseigne que les autorités sont montées au créneau en interdisant ces adaptations depuis 2016.

‘Les conducteurs font un usage abusif du gaz butane, indique un officier de la Police nationale, proche du dossier. Même si les chauffeurs voient juste l’aspect financier immédiat, c’est un réel danger. Ces adaptations artisanales ne respectent pas les normes de sécurité. Ils s’exposent et exposent tous les autres usagers en cas d’explosion d’une bouteille’.

‘S’il s’agit d’un véhicule conçu à l’origine pour fonctionner avec du gaz, le problème ne se pose pas. Mais les adaptations artisanales doivent être bannies et les fautifs seront sévèrement punis’, poursuit-il.

Car, insiste-t-il, les normes de sécurité routière sont instaurées pour protéger les différents usagers. Il faut que chacun s’y conforme.