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Dr. Hervé Awïdê Pana : ‘Les zones de confort n’ont jamais été pour moi, un vecteur et un canal de révélation de mes potentialités’

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Dr Pana Hervé
Dr Pana Hervé

Il fait partie des premiers à se positionner dans le domaine de la communication au Togo, à une période où le terrain était quasi vierge, à la fin de la décennie 90. Près de vingt ans après, il représente un modèle pour les plus jeunes par l’approche innovante et pragmatique qu’il imprime aux projets sur lesquels il travaille ; et par ses prises de positions parfois surprenantes au cours des conférences avec une analyse objective et globale qu’il fait de certaines situations. ‘C’est un politicien’, diraient certains, lui, il préfère parler de ‘politologue’, ce qu’il est, puisqu’il est nanti d’un Doctorat en Science Politique de l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne.

En dehors des multiples clichés qui peuvent nous être présentés, Lfrii l’entreprenant a décidé de rencontrer l’homme et d’échanger avec celui que les plus jeunes appellent « Doyen » ou « Grand frère », afin d’apprendre de ses expériences et de son parcours.

 

Parcours

Né il y a plus d’une cinquantaine d’années au Togo, Hervé comme la plupart des élèves de Lomé à l’époque, effectua son parcours scolaire au Lycée de Tokoin avec à la clé, un baccalauréat série littéraire ; et pour les plus méritants et chanceux d’entre eux, des études universitaires en France.

Le parcours universitaire, il le commença avec des études de Langues étrangères appliquées à Nantes pour obtenir une Licence. Il aurait pu s’arrêter là, vu le ‘confort relatif’ dont il bénéficiait à l’époque.

Mais motivé par le désir de la concrétisation de son rêve de gamin de faire ses études universitaires à la Sorbonne, il monta à Paris.

« À Paris, la première année, ce n’était pas du ‘tout cuit’. Je n’avais pas de chambre, ni de boulot, tout le contraire de ce que j’ai vécu à Nantes. Mais cette austérité m’a apporté énormément », souligne-t-il en substance, vu les traits de caractère de sa personnalité que certains lui décrivent aujourd’hui à savoir : « battant, rigoureux, et persévérant. »

Mais par la force des choses, « Je me suis inscrit à l’Université Paris II – Assas, à l’Institut des Hautes Études Internationales (IHEI), et nanti d’un Certificat, je me suis inscrit l’année suivante, en Maitrise en Sciences Politiques dans la même Université qui je le rappelle, bien qu’étiquetée extrême-droite, avait, à l’époque, la meilleure faculté de Droit en France  »

Par la suite, et tout près du rêve, « J’avais été parrainé par l’ancien Premier ministre togolais, ancien Secrétaire général de l’Organisation de l’Unité africaine (OUA), Edem Kodjo, qui avait une Chaire à l’Université Panthéon –Sorbonne-Paris I, où j’ai fait mon inscription. J’y ai eu un Diplôme d’Études Approfondies (DEA) en Sciences Politiques où je l’ai eu comme Professeur en Économie du Développement. La même année, je me suis inscrit à l’Université Paris XI- Sceaux pour un Diplôme d’Études Spécialisées (DESS) en Diplomatie et Administration des Organisations Internationales. Ayant obtenu, ces deux diplômes, j’ai poursuivi avec un cycle doctoral à Paris I-Panthéon Sorbonne, sanctionné par une thèse de Doctorat dont le sujet est toujours d’actualité : ‘Urbanisation & Politique. Enjeux socio-politiques et mutations spatiales. L’exemple de Lomé et Kara’.

« Avec le recul, je me dis, quand c’est difficile, vous vous surpassez. J’avais deux inscriptions, j’avais deux emplois à temps partiels au cours de mon cycle doctoral. Et donc, comme vous devez gérer votre temps efficacement, vous êtes obligé de planifier, d’avoir un programme bien structuré tenant compte des contraintes professionnelles et académiques. Ce fut un facteur majeur de construction du succès plutôt qu’un handicap’.

Il ne faut pas que les jeunes se découragent de l’austérité ambiante qui prévaut actuellement, particulièrement dans notre pays. Les choses ne sont plus comme avant, avec un marché  relativement restreint qui n’a plus la capacité d’absorber ses jeunes diplômés. Plutôt que de passer notre temps à nous plaindre, il nous faut rentrer dans une certaine dynamique qui puisse nous permettre de nous forger, de nous outiller, au jour le jour, afin d’affronter cet environnement : c’est ce que je demande aux jeunes de faire. Ne pas baisser les bras, ne pas rester dans une certaine fatalité qui peut leur coûter cher par la suite. »

La rencontre avec Alphadi et l’attrait pour la communication

Bien qu’ayant fait une formation diplomante en communication sur le parcours, l’intérêt professionnel d’Hervé Pana pour le domaine est né au cours d’une rencontre fortuite avec le célèbre couturier nigérien, bien qu’il se réclame panafricaniste, Seidnaly Sidahmed, alias Alphadi.

« Lorsque j’étais en cycle doctoral à la Sorbonne, mon chemin a croisé celui d’Alphadi, le couturier nigérien pour lequel j’avais beaucoup d’estime pour son discours panafricaniste et ses vêtements qui mettaient en valeur nos richesses africaines. Je l’avais rencontré à Paris, vraiment par hasard, alors qu’il était descendu dans un hôtel où j’étais réceptionniste, non loin de la célèbre école de stylisme et de design qu’il a fréquenté, l’Atelier Chardon Savard ; il préparait la première édition du Festival international de la mode africaine (FIMA) en 1998.

Il a eu l’opportunité de me montrer le draft de son projet, ce que je trouvais très intéressant. Passionné et séduit sur le coup alors que je n’étais jamais entré dans le domaine de la mode, j’ai laissé tomber mon boulot, je l’ai accompagné tout en poursuivant mon cycle doctoral. Je trouvais cohérent son discours, et son approche de la mode et de l’Afrique magnifiée de cette manière.

Hervé Pana avec la célèbre top model soudanaise Alek Wek à la 1ère édition du Festival International de la Mode Africaine du célèbre couturier Alphadi en novembre 1998 à Tiguidit-Agadez (Niger)
Hervé Pana avec la célèbre top model soudanaise Alek Wek à la 1ère édition du Festival International de la Mode Africaine du célèbre couturier Alphadi en novembre 1998 à Tiguidit-Agadez (Niger)

Nous avions organisé ce festival au milieu des dunes du désert de l’Aïr-Ténéré au Niger en novembre 1998. Un événement qui a fait connaitre le Niger avec un autre regard que celui de la famine, de la pauvreté, de l’instabilité et l’afro-pessimisme. L’objectif était de valoriser le Niger en particulier et l’Afrique en général avec la triptyque, Culture-Paix-Développement, puisque cette manifestation culturelle, se déroulait également dans un contexte particulier ou la rébellion touarègue avait fait fuir les touristes de cette région. Avec le festival, l’Aéroport Mano Dayak (du nom d’un chef rebelle touareg), était de nouveau ouvert, et offrait ainsi la possibilité aux touristes de partir à la découverte d’une région magnifique et extraordinaire.

Hervé Pana au Koras Awards à Sun City en 1999 avec Michael Jackson
Hervé Pana au Koras Awards à Sun City en 1999 avec Michael Jackson

Cet évènement fut réellement mon point de départ dans la pratique professionnelle puisque j’étais non seulement le Directeur de Communication d’Alphadi, mais par la même occasion, le Chef projet, le coordonnateur et porte-parole du Festival dont la dimension internationale a constitué pour moi une aventure exaltante et une richesse inédite. On en a parlé sur les médias internationaux sur les cinq continents.

Ce premier festival aux côtés d’Alphadi en tant que DC terminé, l’équipe a eu à organiser d’autres événements dont « la ‘Caravane Alphadi’ qui est passée dans les grandes capitales africaines. Nous sommes ainsi passés, à Lomé le 19 septembre 1999 à l’hôtel 2 février, l’actuel Radisson Blu devant un parterre de personnalités. Et pour l’anecdote, parmi les mannequins qui avaient défilé, il y avait Georgette Tra Lou, qui deviendra plus tard l’épouse de Samuel Eto’o. »

 

La transition post doctorat / vie professionnelle

Après ma thèse de Doctorat en Science politique, mon DEA Etudes Africaines et mon DESS en Diplomatie et Administration des Organisations Internationale, j’estimais que j’étais enfin prêt et outillé pour démarrer une carrière à l’international.

« J’avais prévu travailler au siège de l’OUA à Addis-Abeba à une époque où la Cellule de la prévention et de la gestion des conflits avait été créée. C’était l’ancien Secrétaire Général de l’Organisation et le parrain de la Sorbonne qui m’a vivement encouragé. Malheureusement, je n’ai pas pu le faire pour des raisons qu’il serait trop long et fastidieux d’expliquer ici. »

Après cette contrariété, il fallait vite se relancer, explique-t-il. « C’est vrai que je n’attendais pas beaucoup de la France et que je ne me faisais pas trop d’illusions quant aux opportunités professionnelles. J’étais dans une formation assez particulière, la Science politique avec la mention Études africaines. Profitant de la ‘Caravane Alphadi’ de passage dans notre capitale en 99, j’ai sondé le terrain en matière de communication à cette époque où se préparait le Sommet de l’OUA en juillet 2000 à Lomé, et qui coïncidait avec les débuts de Togo Cellulaire.

Terrain sondé et quasi vierge en matière de communication, « J’ai eu la chance de soumissionner avec le cabinet fondé avec quelques associés en France appelé, ‘Cauri Consulting’, à un appel d’offres de Togo Cellulaire pour le lancement du Kit Libertis prépayé à l’époque. Nous l’avions remporté, et ce fut le début d’une autre aventure. Notre philosophie était simple, adopter une approche innovante et qualitative. Nous avions par la suite lancé un magazine du nom d’Eko Lomé qui présentait des talents togolais, nous couvrions des activités culturelles, des vernissages, des défilés et avions organisé de nombreux évènements avec, entre autres, notre partenaire Togo Cellulaire.

Près de vingt ans après, il y a eu des émules dans le domaine ; cela me réjouit de voir comment, finalement en peu d’années, notre pays s’est inséré dans la culture de la communication. Je me dis qu’il a fallu oser et avoir de l’abnégation à cette époque où il n’y avait pas beaucoup d’annonceurs.

Nous avons besoin de dire à nos petits frères d’avoir de l’audace, l’esprit créatif, de libérer les énergies et d’être positifs avec un brin de folie. Ils ont besoin de croire en eux. Oui c’est difficile, c’est vrai ! Mais qu’est-ce qui est facile dans la vie ? Le difficile vous forge, on vous aura tapé dessus, glissé des peaux de banane…, mais tout cela vous rendra plus fort car vous avez la foi en Dieu mais surtout en vous-même.

Vous avez foi en Dieu, c’est bon, mais ayez surtout foi en vous-mêmes. Vous trébuchez, vous vous relevez, vous avez eu des passages à vide, c’est normal ! Qui n’en a pas eu dans sa vie ?, il faut rebondir. »

De nouveaux challenges en solo

« Au cours de l’année 2004, je décidai de me séparer de mes associés pour lancer une structure qui me ressemble plus et qui prenne en compte mes ambitions, mes passions qui étaient essentiellement autour de la culture (…) Ce que je fis par la création vers la fin de 2004 d’une agence de communication ‘Stratégies’, sis à Hédzranawoé.

L’objectif était d’avoir un complexe qui regroupe une agence de communication ; un lieu de vie, d’échanges, de convergence d’opinions       avec le Lounge bar qui rassemblerait les cadres d’entreprise, les directeurs de communication, des annonceurs pour les fédérer ; un lieu ludique avec la galerie d’art appelée ‘Trait d’Union’.

Hervé Pana avec Rebecca Ayoko, top model togolaise, auteur de 'Quand les étoiles deviennent noires'
Hervé Pana avec Rebecca Ayoko, top model togolaise, auteur de ‘Quand les étoiles deviennent noires’

Mais à partir de 2008, nous avions réorienté les activités, vers l’expertise et le conseil en communication. Le marché étant comme je l’avais dit relativement restreint, et vu le nombre d’émules que nous avons fait, victime de notre succès, on peut dire (rires), il était devenu impérieux de se repositionner sur un segment de marché où nous avions un avantage concurrentiel certain : l’expertise événementiel et le planning stratégique.

Au cours de cette restructuration, nous avions organisé en décembre 2008 à Kara, la première édition du Salon Industriel et Commercial de Kara (SICKA). Alphadi, avec qui j’avais eu ma première aventure dans le domaine, a présenté ses modèles devant le Chef de l’État togolais, et fit un rappel à l’assistance de cette aventure commune qui date des années 98. »

Le parcours à la BIDC

Dix ans de carrière entrepreneuriale ne sont pas arrivés à émousser les ambitions pour les organisations internationales du Dr Pana.

Hervé Pana, alors Chef-Division de la Communication & Marketing BIDC
Hervé Pana, alors Chef-Division de la Communication & Marketing BIDC

« En 2010, il y avait une opportunité de rentrer à la Banque d’Investissement et de Développement de la CEDEAO (BIDC), comme spécialiste de la communication, mais en personnel externalisé (outsourcing, c’est-à-dire, mis à la disposition de l’institution par un cabinet spécialisé en Ressources Humaines. L’ambition était de pouvoir tenter une expérience dans une institution internationale vu mon background (Ndlr : diplômes). Je trouvais le challenge intéressant de pouvoir acquérir cette transversalité des compétences en conciliant la communication avec les études que j’avais entreprises en Langues Étrangères Appliquées, Science Politique et Relations Internationales. J’ai ainsi assuré le rôle de Responsable (Chef-Division) de la Communication de 2010 à juin 2014.

Ensuite, j’ai démissionné parce qu’à vrai dire, je commençais par m’ennuyer. Je me suis fait une idée des organisations internationales avant d’entrer. C’est vrai que la BIDC n’est pas la Banque Africaine de Développement (BAD) où il y a une communication plus offensive et plus volontariste. Sur mon parcours qui est assez particulier avec un profil atypique, j’ai toujours fui les zones de confort qui n’ont jamais été pour moi des zones qui me permettent de pouvoir me révéler. C’est vrai sur cette décision, beaucoup disaient : ‘Tu aurais dû garder cela tout en cherchant autre chose’. Je prends ma vie comme un challenge perpétuel. J’accepte de me remettre en cause ; j’accepte d’avoir faim, d’avoir le minimum. Je me connais comme cela.

Aujourd’hui, je suis revenu au cabinet où l’essentiel des activités est orienté vers le conseil, le planning stratégique, bref la matière grise de la communication. »

Les TIC et les nouvelles opportunités entrepreneuriales dans le domaine de la communication

« Il y a un gros pan d’avenir qui s’ouvre pour les jeunes qui sont rompus aux nouvelles technologies, commence Hervé pour répondre à cette question. Mais, ceux qui pourront saisir ces opportunités seront ceux qui sauront être intelligents pour s’arrimer à la nouvelle tendance : les startups.

J’ai eu l’occasion d’être sollicité par le FAIEJ, Fonds d’Appui aux Initiatives Économiques des Jeunes pour évaluer des projets de certains jeunes Togolais. J’ai vu un certain nombre de projets très intéressants portés par des jeunes entrepreneurs qui proposent des services de communication à des entreprises. C’est intéressant parce que tout le monde est aujourd’hui accroché aux Smartphones. On peut réfléchir en voyant comment les entreprises peuvent utiliser ces créneaux pour communiquer.

‘Il y a des jeunes qui ne dorment pas’ pour utiliser l’expression populaire, et qui montent des projets avec nos référents culturels.

Nous pouvons changer notre situation, pour peu que nous libérions notre énergie et notre capacité de créativité. À 22-25 ans, on est capable de beaucoup de choses. Quand on est curieux, on est capable de créer et de changer la donne.

Je suis rentré à Lomé à un moment donné où l’entrepreneuriat n’était pas beaucoup promu. Aujourd’hui, on peut créer une entreprise en 24 heures, et il y a des mesures d’accompagnement pour les entrepreneurs. C’est le moment ou jamais d’oser se lancer.

Pour notre génération, ce que nous pouvons faire aura moins d’audace, mais le jeune par nature a des projets un peu fous, mais qui sont bien. Ils doivent être fous, raisonnables, pragmatiques, mais être fous dans leur projet. »

D’après votre expérience à la BIDC. Un jeune qui dans 10-15 ans voudrait entrer dans ses institutions sur le volet communication. Que lui prodigueriez-vous comme conseils pour commencer par se préparer dès aujourd’hui ?

« L’expérience est nécessaire pour rentrer dans ces institutions, mais l’on peut l’avoir de différentes manières. Je pense que la capacité à pouvoir contourner l’expérience, les jeunes ne l’exploitent pas assez. Par exemple, à travers la rédaction de mémoire qui propose des solutions concrètes à l’institution, la participation à des activités associatives, ou à la transversalité des compétences.

Écrire un mémoire autour d’une problématique qui touche votre entreprise cible. C’est ce qui pourra l’intéresser. Par exemple, la BIDC se plaint aujourd’hui de ne pas avoir beaucoup de visibilité. Poser la question, essayer de trouver le problème, et trouver des solutions dans votre mémoire. Prenez la BOAD, Ecobank, trouvez une autre problématique ou un thème intéressant qui accroche l’entreprise.

Vous pouvez accumuler au fil du temps, vos propres expériences qui ne sont pas forcément en entreprise, mais au sein des associations, des clubs-services… qui vous permettront d’acquérir une somme d’aptitudes, de capacités, de qualités que les autres n’auront pas.

Vous devez avoir votre propre parcours, avoir un discours cohérent et connaitre votre destination que vous voulez atteindre. Certes, vous n’avez pas d’expérience, mais vous l’avez forgée de par vos expériences à travers votre mémoire de fin de formation, vos fréquentations, vos contacts, vos clubs.

En communication marketing, un produit doit être bien connu avant d’être vendu (…) Nous sommes des produits et nous devons nous connaitre. Le message à envoyer, c’est mieux se connaitre pour mieux se vendre, avoir de l’audace, et surtout oser.

On n’est pas obligé de commencer directement par ces institutions. Il faut commencer par le local, passer au régional avant de passer à l’international pour rayonner sur toute l’Afrique et d’autres continents. »

Hervé Pana lors d'une campagne en faveur de la paix, à l'occasion de la journée internationale de la paix, le 21 septembre
Hervé Pana lors d’une campagne en faveur de la paix, à l’occasion de la journée internationale de la paix, le 21 septembre

Lire aussi : Le Circuit De La Paix

Un message à l’endroit des jeunes ?

« Les jeunes doivent prendre conscience qu’ils sont dans un environnement où tout deviendra de plus en plus difficile, mais il faut savoir se vendre’.

Il y a une compétition sur le marché de l’emploi. Ceux qui n’osent pas, ceux qui n’ont pas de base, ceux qui sont reclus, n’intéressent pas.

Plus je me connais, plus je me distingue et pour se faire distinguer, il faut avoir une transversalité des compétences, du parcours et un circuit de socialisation. C’est par où tu es passé qui fera la différence.

Souvent, les points forts se trouvent dans les points qu’on ‘’zappe’’ très vite. Pour le côté des hobbies, écrire simplement, lecture, promenade, voyage ne veut rien dire. Il faut faire un zoom afin d’intéresser en présentant votre personnalité.

Oui, la situation actuelle est difficile, mais il y a des opportunités qui existent. C’est pour cela que nous lançons vers la fin du mois de juin un magazine dénommé ‘Objectif Emploi’ qui touchera des thématiques qui permettront aux jeunes de se donner la chance de réussir.

La clé du succès réside dans les réseaux, dans la capacité à trouver des opportunités en engageant des dialogues constructifs en termes de perspectives d’avenir. »