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La migration clandestine, point d’orgue des travaux de l’AMA

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Samir Abi, Directeur Exécutif de Visions Solidaires
Samir Abi, Directeur Exécutif de Visions Solidaires

Lancement officiel, ce vendredi 14 octobre à Lomé, des activités marquant l’Académie des Migrants Africains (AMA). Une initiative d’une trentaine d’organisations de la société civile africaine en collaboration avec l’association Visions Solidaires.

Consciente du phénomène de migration clandestine qui décime la jeunesse de la population africaine, la société civile a décidé de réunir, ces 15 et 16 octobre à Lomé, des acteurs travaillant sur le sujet de la migration dans différentes régions d’Afrique et des représentants de la diaspora africaine vivant en Allemagne afin de réfléchir sur cette épineuse problématique.

Il s’agira durant l’Académie, de formuler des recommandations à l’endroit des Chefs d’Etat africains pour une meilleure protection des Africains migrant par la voie maritime, mais également d’exprimer les opinions des populations africaines sur les causes profondes de la migration hors du continent qui endeuille toute l’Afrique depuis plusieurs décennies.

Pour Samir Abi, Directeur Exécutif de Visions Solidaires, cette rencontre  permettra d’analyser le vocabulaire sur la migration, c’est-à-dire élaborer des stratégies pour pouvoir changer la mentalité africaine sur la migration ; faire le plaidoyer pour que les politiques migratoires développées par les États africains ne soient pas liberticides pour les immigrants.

Le panel
Le panel

«Nous profitons du Sommet sur la sécurité maritime organisé actuellement par le Gouvernement togolais et l’Union africaine pour hausser la voix de la société civile africaine sur l’immigration », a-t-il fait savoir.

« Le sommet aborde des questions sur la sécurité de la mer, la lutte contre la piraterie maritime, des trafics illicites de tous genres, mais force est de constater que les thématiques qui sont relatives à l’immigration clandestine des Africains, et qui constituent la plupart des naufragés, n’ont pas été abordées », a-t-il relevé.

Mamadou Diouf Mignane, Coordonnateur du forum social et responsable de Migration et Développement, (MADE Afrique)
Mamadou Diouf Mignane, Coordonnateur du forum social et responsable de Migration et Développement, (MADE Afrique)

Selon l’article 13 de la déclaration universelle des droits de l’homme, toute personne a le droit de circuler librement et de choisir sa résidence à l’intérieur d’un Etat, toute personne a le droit de quitter tout pays, y compris le sien, et de revenir dans son pays, a déclaré Mamadou Diouf Mignane, Coordonnateur du forum social, responsable Migration et Développement (MADE Afrique).

« La migration existait bien avant notre ère. Prenons l’exemple de l’Égypte antique qui accueillait d’autres ethnies, mais aujourd’hui c’est le contraire. Aucun État n’a suffisamment de développement pour se passer des autres. Le monde est une dynamique de relations sociales, complémentaires, commerciales, partenariales. Et il nous faut revenir à cet état de fait », a-t-il plaidé.