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Le FNFI change des vies dans la Kara et les Savanes

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M. Yves Gnaba, partageant les statistiques avec les participants
M. Yves Gnaba, partageant les statistiques avec les participants

La mise en œuvre du Fonds national de la finance inclusive répond au besoin du gouvernement d’assurer une inclusion financière des couches les plus vulnérables de la population togolaise. Une mission à laquelle s’attèle cette institution depuis son lancement en 2014 à travers les produits APSEF, AJSEF et AGRISEF.

Il est de bon ton dans cette démarche de rencontrer les populations concernées, de leur présenter le bilan des activités et surtout de les sensibiliser sur la nécessité du remboursement des crédits contractés. C’est dans cette logique que s’inscrivent les rencontres avec les bénéficiaires instituées par le ministère du Développement à la Base.

Une délégation du ministère s’est donc rendue dans les régions des Savanes et de la Kara, particulièrement dans les localités de Cinkassé, Mandouri, Kpendjal Tandjoare, Kéran, Niamtougou et Assoli à cet effet. Suite à ces différentes rencontres, il ressort des statistiques que ce sont les populations de Cinkassé qui sont les meilleures ‘’élèves’’ du FNFI.

Visite de l'atelier d'un bénéficiaire du FNFI de Kpendjal
Visite de l’atelier d’un bénéficiaire du FNFI de Kpendjal

Ainsi, bien au-delà du taux national de remboursement qui est de l’ordre de 95%, le taux de remboursement dans la localité de Cinkassé est de 99% avec 14748 personnes bénéficiaires, un montant de 713 millions de Francs CFA de crédit accordé et un montant de renouvellement de 702 millions. Un chiffre très encourageant qui est à mettre à l’actif de l’organisation mise sur pied par les groupements de femmes de la localité, et que le Directeur général du FNFI, Yves Gnaba, a tenu à féliciter.
Les localités de Tandjoare font mieux avec 100 % de taux de remboursement alors qu’il est de l’ordre de 95% dans la localité de Kpendjal. Dans les localités de Niamtougou et de Kandé (Préfecture de la Kéran), le taux de remboursement est de 87% et les localités d’Assoli sont à la traîne avec un taux de 80%.

Au cours des différentes rencontres, le message de la délégation du ministère est clair : il faut obligatoirement faire des efforts pour rembourser les crédits afin de permettre aux autres d’en bénéficier et de tirer les innombrables avantages liés au Fonds’’.

Outre ces sensibilisations, les rencontres avec les bénéficiaires sont l’occasion d’échanger avec les bénéficiaires, une occasion pour eux de partager les secrets de leur remboursement dans les délais et aussi de soumettre leurs doléances pour l’amélioration des prestations du FNFI via les microfinances, à leur endroit.

Bénéficiaire du FNFI de la localité de Cinkassé
Bénéficiaire du FNFI de la localité de Cinkassé

‘’Le FNFI nous a beaucoup aidé ici à Cinkassé, surtout nous les femmes. Avant, on pensait que les 30000 Frs CFA ne valaient pas grand-chose. Mais, quand je les avais pris, et fait du commerce de condiments avec, ma vie a changé. Aujourd’hui, je suis la présidente des femmes bénéficiaires du FNFI à Cinkassé, je sors et je marche la tête haute et je peux désormais parler le français, moi qui n’ai jamais mis pieds à l’école’’, affirme Bouraima Abiba, bénéficiaire de Cinkassé, qui a déjà trois renouvellements à son actif.

A Tandjoare, un autre bénéficiaire nous confie : ‘’Grace aux fonds du FNFI, j’ai amélioré mon agriculture. Je cultive de plus grandes parcelles de terrain, j’achète de l’engrais afin d’avoir de meilleurs résultats. Ensuite, avec l’argent que je gagne, j’achète des poules et des pintades pour augmenter l’effectif de mon élevage à la maison qui est désormais passé de 5 têtes à 25 têtes ’’.

Pour une autre bénéficiaire de la localité de Tandjoare, c’est le produit ‘’Assurance’’ inclut dans le FNFI qui suscite pour elle un sentiment de grande joie parce qu’elle peut désormais se soigner à moindre frais, à part les avantages qu’elle a pu tirer des fonds eux-mêmes pour améliorer son agriculture. Des fonds qui ont d’ailleurs changé sa vie, le quotidien de sa famille et la manière dont elle est regardée dans son village. Une occasion pour elle de remercier les initiateurs du FNFI, les institutions de microfinances et principalement le Chef de l’Etat.

Vue patielle de la mobilisation des bénéficiaires du FNFI à la rencontre avec la délégation du ministère
Vue patielle de la mobilisation des bénéficiaires du FNFI à la rencontre avec la délégation du ministère

Mais, l’exhortation et la sensibilisation au remboursement continuent, et ce sont les bénéficiaires parfois qui les font. Comme le souligne si bien Adama Nagnango, bénéficiaire de la localité de Cinkassé ‘’Si nous prenons l’argent et nous ne remboursons pas, nous ne permettons pas aux autres personnes qui le veulent, de ne pas en pouvoir en bénéficier’’, lançant un appel au remboursement à tous les bénéficiaires.

Notons que la vision du FNFI et qui est toujours partagée avec les bénéficiaires, est de faire reculer les frontières de la pauvreté en touchant le maximum de personnes possibles et surtout dans les zones isolées voire reculées et qui se sentent oubliées de la carte togolaise. Ce qui justifie sa démarche dite ‘’inclusive’’.