Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

> >

Le Togo partage ses recettes en matière de développement humain au Maroc

Facebook
Twitter
WhatsApp
Le Colonel Ouro-Koura Agadazi au cours de sa présentation
Le Colonel Ouro-Koura Agadazi au cours de sa présentation

Salué pour les efforts accomplis par ses autorités en termes de réduction de la pauvreté et de la sous-alimentation ces dix dernières années par le FAO, le Togo était au centre des attentions du 12ème anniversaire de l’Initiative nationale pour le Développement Humain (INDH) dans le royaume chérifien ces 18 et 19 mai. Placée sous le thème, ‘Échanges de bonnes pratiques au service du développement humain durable en Afrique’, cette célébration a été l’occasion pour des ‘pays modèles’ de partager leurs expériences avec leurs pairs au cours des différents panels animés.

L’INDH, lancée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI le 18 mai 2005 vise la lutte contre la pauvreté, la précarité et l’exclusion sociale à travers la réalisation de projets d’appui aux infrastructures de base, de formation et de renforcement de capacités, et de promotion d’activités génératrices de revenus et d’emplois. Une initiative qui se rapproche de celles en cours au Togo et qui motive cet intérêt pour sa participation.

Le ministre en charge de l’Agriculture, le Colonel Ouro-Koura Agadazi, représentant le Togo, a animé, avec d’autres collègues africains, le panel sur les ‘Échanges de bonnes pratiques pour la lutte la contre la pauvreté et la précarité’.

Dans son intervention, il a tout d’abord donné un aperçu des différentes initiatives mises en place le Gouvernement dans le cadre de la lutte contre la pauvreté et la précarité au Togo dans le secteur agricole à travers le Programme National d’Investissement Agricole et de Sécurité Alimentaire (PNIASA). Des interventions qui visent à faciliter l’accès des populations vulnérables aux intrants agricoles, d’élevage et de production halieutique (pisciculture), ainsi qu’aux autres facteurs de production comme les équipements, habitat des animaux, et les infrastructures de stockage.

Il a également brossé les différentes méthodologies d’identification des besoins prioritaires des populations pauvres ou précaires et de choix des projets socio-économiques de développement qui sont réalisées avec des structures à la base.

Une démarche qui a permis d’identifier et de formuler de façon participative et inclusive avec les différentes parties prenantes des opérations et projets au rang desquels l’opération « quick-start » qui a consisté à la distribution rapide des kits d’intrants agricoles (engrais, semences améliorées, herbicide) à plus de 200 000 producteurs vulnérables ; la distribution de près de 2 000 000 de boutures racinées de café et 230 000 cabosses de cacao à plus de 32 000 producteurs ; la mise à disposition de plus de 6 000 éleveurs de géniteurs (petits ruminants et volailles) et de matériaux de construction pour l’amélioration des habitats traditionnels des animaux, etc.

Visite de travail chez Mostafa Terrab, P-DG de l’Office Chérifien du Phosphate (à gauche)
Visite de travail chez Mostafa Terrab, P-DG de l’Office Chérifien du Phosphate (à gauche)

Des initiatives qui ont contribué à la baisse de l’incidence de pauvreté de 6,6 points au plan national, passant de 61,7% en 2006 à 55,1% en 2015, et de la prévalence de la sous-alimentation qui était de 32,8% en 1992 à 11,4% en 2014 ; soit une régression de près de 20 points.

Abondant dans le sens des dispositions prises pour faciliter l’insertion socio-économiques des personnes pauvres ou précaires, il a éclairé la lanterne des participants sur le modèle des Entreprises de Services et Organisations des Producteurs (ESOP). Ces structures, qui, mises en place, offrent le service d’appui-accompagnement aux producteurs et sécurisent le marché et le revenu pour les petits producteurs puis facilitent leur accès aux intrants agricoles.

Les différents produits financiers qui sont mis en place pour faciliter l’accès des pauvres au financement ont été abordés au cours de son intervention. Il s’agit entre autres du Fonds national de financement inclusif (Fnfi) avec ses différents produits tels que l’Agrisef pour les agriculteurs, Ajsef pour les jeunes) ;  et d’autres différents produits en cours de mise en place tels que les mécanismes de partage de risques, les mécanismes assuranciels pour la couverture sociale, la prévention des risques de sinistres agricoles, etc.

Présenter des programmes de développement au Togo ne saurait se faire sans mention du Programme d’urgence de développement Communautaire (PUDC). Comme cerise sur le gâteau, le Colonel Agadazi a présenté ce programme institué par décret présidentiel le 13 janvier 2015, pour couvrir la période 2016-2018, et qui cible prioritairement les populations pauvres vivant dans les zones peu ou mal desservies par les interventions de l’Etat.

Il est notamment revenu sur l’objectif de ce programme, doté de plus 155 milliards de francs CFA (environ258 millions de dollars US) et piloté par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), qui est celui d’accélérer l’accès des communautés pauvres à des infrastructures, équipements et services sociaux et économiques de base répondant à leurs besoins prioritaires et ayant un impact tangible sur leurs conditions de vie.

Il faut noter qu’en marge de ces deux jours de travaux, le ministre togolais s’est entretenu avec Mostafa Terrab, P-DG de l’Office Chérifien du Phosphate (OCP). Audience au cours de laquelle, le Colonel est allé transmettre, au P-DG, les remerciements du Chef de l’Etat togolais Gnassingbé pour l’appui technique, mais aussi financier que l’Ocp apporte au Togo dans le cadre de la modernisation de son agriculture, surtout la formation des cadres pour l’élaboration de la carte de fertilité des sols.