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Synthèse de la deuxième journée de l’atelier national de réflexion et d’échanges sur les réformes institutionnelles et politiques

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HCRRUN_Synthèse de la deuxième journée de l’atelier national de réflexion et d’échanges sur les réformes institutionnelles et politiquesS’inspirer des modèles de réussite de réconciliation des autres pays, mais aussi et surtout de l’histoire de notre pays pour parvenir à un processus de réconciliation typiquement togolais, tel est l’objectif du premier panel de cette deuxième journée de l’Atelier National de réflexion et d’échanges sur les réformes institutionnelles et politiques organisé par le Haut-Commissariat pour la Réconciliation et le Renforcement de l’Unité Nationale (HCRRUN)

Débutés par la présentation de la synthèse des activités de la première journée, les travaux de ce mardi 12 juillet ont connu la présentation de deux panels.

Le premier est consacré au thème : «  La République de demain : capitalisation des bonnes pratiques : expériences d’ici et d’ailleurs », tandis que le second s’inscrit dans la thématique de « la République de demain dans sa conception ».

Ce premier panel a été subdivisé en deux sous-panels, le premier consacré au partage d’expériences sur la mise en place d’une politique des réformes et le deuxième au partage d’expériences sur sa mise en œuvre.

Le premier sous-panel placé sous la modération de Me Alexis Coffi Aquéréburu est composé de M. Tikonimbé Koupokpa Juriste et enseignant chercheur à la Faculté de Droit de l’Université de Lomé, et de deux experts M. Joseph Obeng-Poku (expert du Ghana) et Abdelhak Moussadak (expert du Maroc).

D’après les analyses de M. Koupokpa, une procédure de révision constitutionnelle concertée semble plus souhaitable au regard du contexte actuel que celle unilatérale qui semble risquée.

Pour le second présentateur, M. Joseph Obeng-Poku, le mouvement des réformes commence par l’intention d’éliminer les obstacles au changement ou du moins, d’améliorer les résultats du changement.

L’expert marocain Abdelhak Moussadak, tout en partageant expérience de réconciliation du Maroc, a souligné qu’il n’y avait « pas un modèle de réconciliation qui peut être utile pour tous les pays. » Le processus de réconciliation au Maroc a connu des échecs, mais a finalement pu aboutir lorsque « les acteurs politiques se sont mis d’accord que pour vivre ensemble on doit trouver un consensus entre les partis politiques. »2_HCRRUN_Synthèse de la deuxième journée de l’atelier national de réflexion et d’échanges sur les réformes institutionnelles et politiques

Résumant ce sous-panel, le modérateur, Me Alexis Coffi Aquéréburu a affirmé qu’il s’agissait de « tirer des leçons de l’expérience difficile vécue par le Ghana et le Maroc et de la capacité des Ghanéens et des Marocains à transcender cette difficulté-là. » Il appartient donc aux Togolais, a-t-il poursuivi, compte tenu de leur histoire et du bonheur qu’ils veulent construire, de se doter des textes qui vont leur permettre de vivre ensemble. »

4_HCRRUN_Synthèse de la deuxième journée de l’atelier national de réflexion et d’échanges sur les réformes institutionnelles et politiquesLe deuxième sous-panel, placé sous la modération de Mme Azanlédji-ahadji, est composé du chargé de la communication des Forces Armées Togolaises (FAT), le Lieutenant-colonel Inoussa Djibril, et de trois experts internationaux M. Alhaji Yar et Joseph Obeng-Poku (expert du Ghana) et Abdelhak Moussadak (expert du Maroc).

De l’intervention du Lieutenant-colonel Inoussa Djibril, intitulée « la mise en œuvre des recommandations de la CVJR au sein des FAT », il ressort que l’armée est rentrée depuis 2005 dans un processus de réformes pour optimiser ses capacités d’actions en faveur d’une meilleure protection des citoyens et de l’Etat. Les membres de l’armée sont par exemple, de plus en plus formés sur l’Etat de droit.

L’intervention de M. Alhaji Yar qui a consacré son exposé à l’expérience du Ghana en matière de gouvernance locale et des reformes législatives a permis de faire un lien entre la démocratie et la décentralisation.

Sa présentation a porté en outre sur les piliers de la décentralisation, les expériences ghanéennes en matière de gouvernance locale et de réformes législatives, les principaux défis auxquels le Ghana a été confronté et les leçons des tentatives dans la résolution des défis identifiés.

3_HCRRUN_Synthèse de la deuxième journée de l’atelier national de réflexion et d’échanges sur les réformes institutionnelles et politiquesCe panel a pris fin par la communication de M. Moussadak relative à l’ « expérience du Maroc sur la mise en œuvre de sa politique des réformes. » Il a indiqué que les recommandations ont été pour la plupart insufflées par l’Instance Equité Réconciliation et mises en œuvre par une série de commissions et de rencontres.

Le second panel qui a clôturé cette deuxième journée est également subdivisé en deux volets. Le premier placé sous la modération de Me Alexis Coffi Aquéréburu parle « des différents régimes politiques et de la question du mandat ».

Il a été développé par l’Enseignant-chercheur M. Mipamb Nahm-Tchougli. Celui-ci  a constaté qu’en Afrique, les difficultés et conflits tournent généralement autour du régime présidentiel. Il serait donc plus judicieux d’explorer la possibilité d’un régime parlementaire caractérisé par la neutralisation de la superpuissance présidentielle.

La deuxième partie de ce panel portant sur le thème « de la démocratie et de la gouvernance locales »  débutera la troisième journée.