Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

> >

Synthèse des travaux de la quatrième journée de l’atelier national de réflexion et d’échanges sur les réformes politiques et institutionnelles

Facebook
Twitter
WhatsApp
Synthèse des travaux de la quatrième journée de l’atelier national de réflexion et d’échanges sur les réformes politiques et institutionnelles_Large
Arthème Séléagodji Ahomey-Zunu

Connaitre « les rôles et les responsabilités des acteurs et des parties prenantes dans le processus des réformes », tel est l’objectif des travaux de cette quatrième journée de l’atelier national de réflexion et d’échanges sur les réformes institutionnelles et politiques organisé par le Haut-Commissariat à la Réconciliation et au Renforcement de l’Unité Nationale (HCRRUN).

Cette thématique a été présentée sous 3 différentes approches réparties dans des sous-panels : celle du politique et de l’armée, celle des chercheurs et celle de la société civile et du religieux.

Débutant le premier sous-panel, M. Séléagodji Ahoomey Zunu, ancien Premier ministre, a estimé que le problème fondamental qui bloque les réformes politiques et institutionnelles est l’absence de consensus de la classe politique. Cet atelier du HCRRUN permettra certainement de tirer des leçons du passé afin de procéder aux réformes dans la concertation et le respect mutuel.

M. Agbéyomé Kodjo, également ancien Premier ministre, a fait observer que tout fait politique est par nature et par destination, perpétuellement perfectible. Il a relevé que de longs chemins restent à parcourir pour construire un modèle de démocratie au service du développement et répondant aux aspirations réelles de nos populations.

Me Yawovi Jean Dégli, a quant à lui, souhaité que cet atelier du HCRRUN aboutisse effectivement à la résolution des crises, car le Togo, mis à part la conférence nationale, a connu 23 dialogues.

Me Kouévi Séraphin Agbekponou, dans sa présentation, a procédé d’une part au bilan de la mise en œuvre de l’Accord politique Global (APG) depuis 2006. D’autre part, il a présenté les rôles et responsabilités des acteurs et parties prenantes dans le processus de réformes.

Le Lieutenant Colonel Awizoba, dans son exposé sur le rôle et les responsabilités des forces armées dans le processus de réformes, a fait l’historique de la création des Forces armées togolaises qui remonte à l’année 1964 et dont la mission est la défense de l’intégrité du territoire et la sécurité des personnes et des biens. Il a, en conclusion, insisté sur la nature républicaine et apolitique des forces armées qui, selon lui, sont au service du peuple togolais sans exclusion.

L’approche des chercheurs qui constitue le deuxième sous-panel a débuté avec la présentation de M.Atchrimi Tossou.

Celui-ci a présenté la réforme comme un changement opéré au sein d’une organisation, et analysé les acteurs de la réforme que sont les réformateurs, les conservateurs et les exclus. Pour finir, il a conclu que la liberté du réformateur n’est jamais donnée ni acquise et dépend étroitement de la pratique quotidienne du travail de réforme.

La salle des travaux
La salle des travaux

Le deuxième intervenant, M. Essohanam Batchana a, quant à lui, articulé sa communication autour de trois points : la recherche de l’identité togolaise, la compréhension des dissensions politiques au Togo et les échecs successifs de sortie de la crise. La conclusion de son intervention se résume à une question à savoir: les réformes sont-elles impossibles au Togo ?

C’est M. Mawussé Kpakpo Akué Adotévi qui a clôturé la série de la communication de ce deuxième sous-panel.

Il a construit sa présentation sur l’état d’esprit idéologique des acteurs dans le processus des réformes politiques et institutionnelles. Il a tour à tour analysé les difficultés des réformes à la nécessité du reformatage idéologique et les principes de reformatage idéologique pour des réformes réussies.

Mme kekeli Jeannine Agounke, ouvrant le troisième sous- panel, a fait constater que le Togo dispose d’un arsenal juridique permettant de gérer le dialogue social inclusif et de prévenir les crises en général.

Cependant, la récurrence des conflits interpelle la conscience de tous les acteurs et de tous les citoyens dans leur ensemble. Elle a dans un premier temps présenté les constats et les attentes des populations sur le terrain avant d’exposer dans un deuxième temps les constats et attentes des populations sur le terrain. Dans un troisième temps, elle a posé la cartographie et analysé les rôles et responsabilités diverses.

Après son intervention, le Révérend Père Gustave Sanvee a laissé entendre que l’Église ne proposait de solutions techniques aux problèmes qui minent notre société, mais plutôt une éthique et des principes qui doivent être le substrat de l’action politique, de l’action commune pour le bien du peuple togolais. Partant de ce constat et en s’inspirant de la lettre pastorale des Évêques du Togo, il a décliné et partagé dix commandements pour des avancées significatives.

Les travaux de l’atelier se poursuivent et prendront fin ce vendredi 15 juillet 2016 .
⁠⁠⁠⁠