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Un livre-choc révèle que Trump ne voulait pas devenir président

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Une révélation fracassante. Dans son livre-choc à paraître le 9 janvier, Fire and Fury: Inside the Trump White House (en français “Le feu et la fureur: dans la Maison Blanche de Trump”), le journaliste américain Michael Wolff multiplie les anecdotes sur les coulisses de la première année de Donald Trump à la Maison Blanche.

Selon quelques extraits déjà diffusés dans la presse américaine, le livre balaie de nombreux thèmes qui ont marqué ce début de mandat: l’ingérence russe – avec notamment une attaque au vitriol venue de l’ancien conseiller Steve Bannon – le financement de la campagne, ou encore les mystères capillaires du président américain, largement commentés depuis des mois.

“Quelqu’un ayant vu un fantôme”

Mais parmi le lot de révélations, une est particulièrement saisissante. Michael Wolff écrit ainsi que personne, au sein de l’équipe de campagne de Donald Trump, ne s’attende à ce que celui-ci remporte l’élection. Plus incroyable encore: on y lit que Donald Trump lui-même ne voulait pas devenir président des Etats-Unis, et voyait uniquement cette candidature à l’élection comme un moyen de booster sa carrière à la télévision et en politique.

Racontant le soir du 8 novembre 2016, qui a vu le magnat de l’immobilier remporter l’élection à la surprise générale, alors que la démocrate Hillary Clinton partait grande favorite, Michael Wolff écrit:

“Peu de temps après 20 heures, le soir de l’élection, quand la tendance inattendue – selon laquelle Trump pourrait gagner – semblait se confirmer, Donald Trump Jr. (le fils aîné de Donald Trump, ndlr) a dit à un ami que son père ressemblait à quelqu’un ayant vu un fantôme. Melania était en larmes – et pas de joie”. Selon Michael Wolff, l’épouse du président redoutait plus que tout cette victoire.

Persuadé de sa défaite

Et pour cause: toujours selon le livre, lorsque Melania Trump apprend, pendant la campagne, que le New York Post est en possession de photos d’elle nue datant de sa période de mannequinat (que le journal finira par publier à l’été 2016) et demande à son mari ce qu’il compte faire, celui-ci la rassure en balayant toute possibilité de victoire d’un revers de main.

“Il lui dit, ‘attends encore un peu’. Tout serait fini en novembre. Il a donné à sa femme une garantie solennelle: il n’y avait simplement aucune chance qu’il gagne”, écrit Michael Wolff.

Cette idée de défaite à venir était d’ailleurs le sentiment largement prédominant, au sein de l’équipe de campagne de Donald Trump. Le livre raconte ainsi l’état d’esprit dans lequel se trouvait la directrice de campagne de Donald Trump, Kellyanne Conway, dans les heures qui ont précédé le résultat de l’élection.

“Elle était dans un état flottant, estimant qu’elle était sur le point de vivre une défaite retentissante, si ce n’était pas cataclysmique. Donald Trump allait perdre l’élection, elle en était sûre”, raconte Michael Wolff, précisant que Kellyanne Conway avait passé une bonne partie de la journée du 8 novembre à prendre contact avec des producteurs et présentateurs de télévision avec qui elle avait échangé pendant la campagne, espérant décrocher une émission, et s’assurer un avenir, une fois la défaite passée.

Définir l’image mise en avant

Et cette idée de défaite inévitable a dominé jusqu’aux derniers instants du scrutin: alors que les résultats dans les Etats-clés tournaient à l’avantage de leur candidat au fil de la soirée, ni Kellyanne Conway, ni Jared Kushner, le gendre de Donald Trump, ne s’attendaient à ce que la tendance se confirme.

Un homme non préparé  

Dans son livre, Michael Wolff relate également l’impréparation de Donald Trump à devenir président des Etats-Unis, liée, peut-être, au fait qu’il ne s’imaginait pas gagner. Le journaliste raconte ainsi cette scène de campagne, au cours de laquelle un assistant de Donald Trump, Sam Nunberg, tente de lui expliquer la Constitution américaine.

“Tôt dans la campagne, Sam Nunberg est allé expliquer la Constitution au candidat. ‘Je suis allé jusqu’au 4e amendement’, se souvient Nunberg ‘avant que son doigt tombe sur ses lèvres et que attention se perde'”, écrit Michael Wolff.

Plus tard, alors que Donald Trump, élu, souhaite embaucher son gendre Jared Kushner comme chef de cabinet, son équipe est obligée de lui rappeler les bases de la loi. Une proche se retrouve ainsi à lui dire: “Apparemment personne ne vous l’a dit, mais vous ne pouvez pas. Vous ne pouvez pas embaucher vos enfants”.

Avec Bfmtv