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Miss Togo, enfin une ancienne candidate parle

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Diane Dodzi Pépin

Passées tout près du sacre et des honneurs dont bénéficient la Miss, les dauphines, une fois la promotion de leur mandat terminée, que deviennent-elles ? Ces jeunes femmes issues de différents horizons, pour la plupart étudiantes et évoluant dans différentes activités socioprofessionnelles après le concours de beauté, gardent un sentiment très positif de leur expérience, malgré ‘la désillusion’ d’une soirée.

A la faveur de la finale du 26 août dernier, qui a consacré Cornelia Adomayakpo Miss Togo 2017, nous avons rencontré l’une d’entre elles. Diane Dodzi Pépin, arrivée 4e dauphine deux ans plus tôt, dans un entretien accordé à « Lfrii l’Entreprenant », nous livre ses impressions  sur sa participation à cette élection.

Préludes         

Coiffures fines, peau claire, jambes interminables, sourire automatisé, l’ancienne dauphine, esthéticienne de profession et mannequin occasionnel, n’a nullement rien perdu des souvenirs de cette aventure. Pour cette Togolo-gabonaise, aujourd’hui âgée de 25 ans, participer au concours Miss Togo était un rêve d’enfance.

Depuis gamine, je regardais les concours Miss et comme la plupart des filles, le rêve était de ravir cette couronne un jour. Mais vous n’êtes pas sans savoir toutes les rumeurs qui entourent cet événement. « Rires ». Cela me rendait particulièrement réticente quant à ma participation. Mais en 2015, par un pur concours de circonstances, juste à la dernière minute du casting et surtout avec le soutien de ma famille et des amis, je me suis finalement décidée à me lancer’.

Sortir de sa zone de confort et s’éprouver

Pour la jeune femme, de nature timide et discrète, l’aventure Miss Togo a de quoi vous sortir de votre zone de confort habituel afin d’être à la hauteur du défi. ‘Il faut reconnaître que nous bénéficions de coaching de spécialistes, tant pour l’art oratoire que pour le défilé… surtout pour ce rendez-vous au Palais des congrès de Lomé avec ce public surexcité des grands jours …. Ces séances nous préparent à affronter ces moments remplis d’émotion, mais surtout plein de stress. Dans tous les cas, c’est toujours une belle opportunité pour apprendre et découvrir’.

Les rumeurs ont l’oreille dure…

A chaque événement, son lot de rumeurs et le concours Miss Togo n’en fait aucunement exception. Selon l’ancienne dauphine, qui a vécu cette édition de 2015, ‘Toutes les rumeurs relatives au fait que des candidates se livreraient aux hommes lors du concours sont fausses. D’ailleurs-même, nous voyions très rarement les membres du Comité Miss Togo, le Président, M. Baka encore moins ! J’avoue que cela me taraudait également l’esprit avant ma participation, mais très tôt, j’ai réalisé le contraire. Toutefois, il faut reconnaitre que toutes les filles n’avaient forcément pas les mêmes ambitions … (Rires)’.

Se reprendre après la désillusion …

En 2015, au début de la soirée, elles furent 19 en lice pour la couronne. Ensuite, elles ne furent plus que 12. Puis, elles entrèrent dans le top 5. La pression à son comble, la couronne à portée de main ou presque… Mais ce ne fut pas comme elle l’eut espérée. Enfin, elle entendit son nom, son souffle s’estompa et son rêve autant. Elle fut classée quatrième dauphine, bien loin de la reine de beauté 2015, Miss Gaëlle Akou Yayra Adzoh.

Diane Dodzi Pépin

En y participant, on caresse tous le rêve de porter cette couronne à la fin de la soirée. Mais, si finalement on se retrouve dauphine, comme ce fut mon cas, sur le moment, ce n’est pas trop la déception, mais plutôt la frustration de n’avoir pas donné le meilleur de moi-même, de ne s’être pas préparée convenablement (…) On est triste sur le coup, mais juste après on réalise très vite qu’il y a bien d’autres filles qui sont restées dans les coulisses. Du coup, on se réconforte de cette infortune. Pour ma part, au-delà des prix, ce fut la joie de contribuer à écrire un bout de l’histoire de cet événement qui était axé en 2015 sur le thème, « Les Tics au service de l’Education en milieu rural »’.

Miss Togo, au-delà du glamour, un boost à la carrière

Esthéticienne de profession exerçant au Gabon, une fois la ferveur et les projecteurs retombés, il fallait se remettre au travail. Mais c’est sans compter sur sa nouvelle stature. ‘Dès mon retour à Libreville, le titre de dauphine m’a permis de passer du rang d’employée à celui de collaboratrice de mes patrons. En outre, il m’a également étoffé le carnet d’adresses et j’étais fréquemment sollicitée à travers l’Afrique pour des défilés ou pour des événements’.

Titre de dauphine, une question de responsabilité

 « A grand pouvoir, de grandes responsabilités ». ‘Avoir participé à Miss Togo m’a ouvert bien de portes dans ma carrière. Certes ! Mais il faut se rendre à l’évidence qu’on ne peut plus vivre comme auparavant…tout simplement parce que vous êtes vue, parce que vous représentez désormais un modèle (…) Et aussi faire avec les critiques. Mais au-delà de tout, la meilleure des choses que j’en garde, c’est cette maturité qui m’a permise de voir la vie autrement.

Les filles, poursuivez vos rêves !

Diane Dodzi Pépin

J’encourage vivement les filles à se lancer dans cette aventure, mais à deux conditions. D’une part, avoir un projet personnel (un rêve) et se servir de cette compétition comme un tremplin pour le booster et d’autre part, de disposer du soutien infaillible de la famille. A ces deux conditions s’ajoutera la préparation qui m’a personnellement et cruellement fait grand défaut.

Bien au-delà de toutes les rumeurs, les filles doivent comprendre que chacune d’elle a sa voie sur laquelle, sous aucun prétexte aucun, elle ne doit dévier si tant est qu’elle est focalisée sur son objectif. Visez la lune afin d’échouer dans les étoiles ! Participer au concours Miss Togo n’est pas un métier, mais un moyen pour évoluer dans son métier.

Mon mot de fin sera de renouveler toute ma reconnaissance au Comité National Miss Togo pour l’effort de chaque instant en vue de donner chaque année aux jeunes filles togolaises, la possibilité de vivre cette aventure qui, mine de rien, perdure depuis presqu’un quart de siècle.’